mercredi 2 mars 2011

Critique théatrale


Critique : SNIPER AVENUE

            Sniper avenue nous démontre l’attachement d’une liberté et d’une émancipation malgré la présence de l’ennemi. C’est avant tout l’histoire d’une famille comme les autres désemparée par le climat de guerre régnant à Sarajevo.
D’un côté un être humain capable des pires atrocités, de l’autre les témoignages de personnes qui tendent à survivre de l’abime du quotidien.
L’épée de damoclès au dessus de leur tête va-t-elle persister ?

            Sonia Ristíc, d’origine serbo-croate, tend à ne pas laisser sombrer ce peuple dans l’oublie.
Elle reproduit ces évènements à l’aide de témoignages, ne serait ce que pour leur donner une lueur d’espoir.
Une approche informative, tantôt douce, tantôt robuste nous conduit peu à peu sur leurs pas.

            Cette pièce nous interpelle, car l’auteur nous permet de prendre conscience de la guerre en Bosnie.
D’ailleurs, le titre est très évocateur de tuerie et d’espoir au lendemain.
            La narration est accrocheuse, avec des messages forts en morale : «  […] Rester, c’est résister (P°51, par Sanja) ».
Trois mots qui, a priori sont sans trop d’importance, les revigore dans les moments les plus difficiles afin de leur redonner de l’espoir à la lutte.
Par l’intermédiaire d’une écriture lucide et saisissante, on ressent la volonté qu’ont les personnages de penser à un meilleur lendemain et à des jours prospères.
L’extrait à la page 50 (Sanja) : «  Ca vous arrive d’avoir envie de partir ? » dévoile un sentiment d’envie de renaissance, de désir de s’en aller à l’étranger.
On sent la terreur qui les envahies et l’envie de s’en aller de leur pays qui, désormais n’est plus le leur.
            Enfin, Sonia Ristíc fait une interprétation différente de situations de guerre dont nous avons difficile à comprendre la raison au début.
Leur situation, n’est pas limitée à de simples conditions médiocres, mais plutôt à l’occupation au moyen de divertissement, elle leur donne de la soif de vaincre.
Cette œuvre peut être comparée au « journal d’Anne Frank », mais plus à un journal intime tenu par plusieurs personnes et non plus par une seule.
Leurs situations sont identiques, car ils ont tous ce ressentiment d’enferment durant la guerre et  le mépris que celui-ci engendre.
 

Aa.chaima  Athénée royale andrée thomas 5A

1 commentaire:

  1. Merci pour cette très complète et intéressante critique. Les extraits choisis sont pertinents pour appuyer ton propos. On en redemande.

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