samedi 17 novembre 2012

"La Scaphandrière" de Daniel Danis, du livre au spectacle





 Voici le compte rendu des travaux réalisés par les cinquièmes de Quaregnon à propos de La scaphandrière  de Daniel Danis (lecture du livre et vision du spectacle à Paris).
  1. Le livre

 L’histoire :

L'histoire se passe à Ptiteville, dans l'hémisphère sud ou « sous » l'hémisphère sud comme l'écrit l'auteur qui montre bien son style moderne. Ptiteville est une ville très pauvre où se trouve le lac Lock, où de nombreux habitants de la ville vont jouer à la ''loterie'', c'est-à-dire plonger à la recherche de perles rouges valant un an de salaire. (Florian L.)

C'est l'histoire d'une famille de quatre personnes, une famille de pauvres, vivant dans un bidonville, qui affronte chaque jour, comme une épée de Damoclès, la fatalité de mourir très vite.
Nous imaginons rapidement l'endroit ou ils vivent... En bref, le cadre posé, nous ne voudrions pas être à leur place. Leur économie repose sur l’espérance, l'espoir de trouver un jour une perle rouge très rare et de la vendre au marché noir. Le père ayant trouvé par malchance trois de ces perles maudites en perd une, ainsi que sa vie, car il est trop bavard. La mère meurt en plongeant, désirant trouver une autre perle puisque sa fille en a vendu une à un prix dérisoire. Deux enfants se retrouvent face à la dure loi de la réalité, une fille en crise et naïve et un garçon lucide mais trop jeune. C'est la vie à l'envers.  (Giovanni)

Les personnages :
  • Le père : Azarias est un homme alcoolique qui plonge à la recherche de la fortune. Le grand ivrogne est assassiné pour avoir trouvé trois perles qu'il n'a pas déclarées.
  • La mère : Rose-Année est une femme dont le rêve est de quitter ce bidonville pour partir vers la campagne. Elle essaye de faire sortir sa famille de la misère en achetant une maison  avec les perles mais c'est difficile en raison de la maladresse de Philomène.
  • La fille : Philomène est une jeune fille de seize ans qui est encore en pleine crise d'ado.  Grande capricieuse, elle se trouve affreusement moche et veut depenser le peu d' argent qu'il leur reste pour s'acheter du maquillage. Elle possède un talent pour la photographie et photographie tous les moments de leur vie.
  • Le fils : Pierre-Aimé est un jeune garçon de onze ans qui est très enfermé sur lui-même ; il subit tous les jours les caprices de sa soeur. Il est très en colère contre son père pour la misère qu'il leur fait subir. Son seul refuge se trouve dans une cabane dans la forêt, là où ses amis le réconfortent lorsque rien ne va.  (Assia et Mélissa B.)

 Le message :


Pour moi, l'auteur veut nous montrer ce que les pauvres peuvent faire ou sont prêts à faire pour assurer leur survie et la survie des leurs. Il veut nous montrer que l'espoir fait vivre. (Mélissa B.)

Il faut toujours garder espoir même dans les moments les plus sombres. (Mélissa D.)

A la fin du livre, Pierre-Aimé décide de construire une machine pour ramener sa sœur des profondeurs du lac. Elle qui n'avait pas écouté son frère, elle qui préférait être cueilleuse de perles rouges plutôt que de retourner à l'école. […] Le message passé ici est qu'il y a une certaine complicité, un amour très fort entre frère et sœur qui n'était pas présent avec leurs parents.  (Lou)

Ce livre délivre un message universel : l'espérance, à ne pas confondre avec l'espoir, est un désir à la limite du possible, c'est comme une ambition, c'est un rêve mais aussi le moteur d'une force, la volonté. (Giovanni)


Le style :

L'auteur met en œuvre un style très recherché, on réalise très vite que certains passages sont très imagés, poétiques ou bien alors possèdent des jeux de mots, mais nous remarquons aussi que l'auteur aime avoir une liberté de penser, d’écrire et ne se gêne nullement pour dire l'envie qui lui vient en tête même si pour cela il emploiera des mots qui pour certains peuvent sembler vulgaires. Nous pouvons dire sans l'ombre d'un doute que l'auteur utilise un langage assez courant, ce qui facilite la lecture, et particulièrement la lecture pour les jeunes.   (Mélissa B.)

Il n'y a pas de dialogue bien clair, bien défini, mais on comprend très bien qui parle. L'auteur crée des mots à lui, en les déformant quelque peu et il utilise des mots québécois. Son style oscille entre poésie et familiarité. (Maxime)

L'auteur de ce livre est un québécois, il y a présence d'un certain vocabulaire inconnu comme lucké qui vient du mot luck (chance en anglais) ou encore chums (pour dire « copains »). L'auteur n'hésite pas à utiliser un vocabulaire familier en même temps que poétique : «Si je pouvais, je deviendrais une déesse géante, je soufflerais sur ce lac pour l’assécher, avec mes mains, je le nettoierais à fond, après, je boirais une centaine de nuages et je me placerais au-dessus en relevant ma robe lactée et je pisserais une eau héroïque, une eau valeureuse, une eau debout ! »  (Lou)

Les avis personnels :

J'ai trouvé ce livre émouvant et passionnant. Il m'a littéralement transportée vers des contrées inconnues où j'ai découvert des choses que j'ignorais comme l'espoir d'une famille et la survie à tout prix. (Mélissa B.)

Bof, c’est ce que je peux dire de ce livre car la façon dont les personnages racontent leur histoire ne m’a pas plu et la structure du texte et des dialogues ne m’a pas convaincu. Quelquefois,  je me perdais entre les personnages. (Salim)

D'abord, les répliques ne sont pas marquées nettement comme dans une pièce de théâtre classique.
Ensuite, l'auteur emploie un vocabulaire varié, parfois grossier pour accentuer l'une ou l'autre émotion. Il fait ressortir le peu d'éducation des personnages. Mais en même temps, il y a beaucoup de poésie et de jeux de mots dans le texte, ce qui révèle l'adresse de l'auteur. Ma conclusion personnelle est que le livre se laisse lire facilement et n'est jamais ennuyeux car il se passe tout le temps quelque chose. Je l'ai pour ma part préféré au spectacle.  (Charles)



2.      Le spectacle

Jeudi dernier, j'ai eu la chance d'assister a ma première pièce de théâtre à Chaillot (théâtre national se trouvant en face de la Tour Eiffel). Il faut l'avouer, ce théâtre est gigantesque mais les salles de représentation assez petites. Installé sur un siège confortable dans une salle sombre, j'ai pu constater une mise en scène très simpliste mais qui avait son charme (un lit à roulettes et une caméra fixée sur celui-ci). Mais le plus surprenant reste le voile, le fond blanc ou étaient projetés des images, des couleurs et des mots.
Le jeu de l'acteur était étonnant. Il restait de marbre face à quelques dérangements et était très énergique. Il avait la pêche et on le voyait ! Son travail a été remarquable. Malgré tout ceci, j'ai ressenti plus d'émotions en lisant le livre mais certaines scènes m'ont plu comme la venue des trois perles, le lancer de feuilles et les phases de haine de Philomène.  (Giovanni)


Le cadre était magnifique, un grand palais à côté de la tour Eiffel, l'intérieur était tout de marbre, la salle en elle-même n'était pas spécialement grande mais d'une taille convenable et les sièges étaient bien confortables. Les moyens techniques étaient bons comme par exemple la caméra qui projetait sur le mur ou encore les cadres numériques. Les milliers de photos prises par Pierre-Aimé étaient bien représentées au point d'en être surpris de voir autant de photos voler. L'acteur était très professionnel et a su rester de marbre lorsqu'un perturbateur faisait des bruits étranges. Les émotions étaient bien transmises aux spectateurs comme avec le mur rouge profond montrant la colère et la frustration immense de Pierre-Aimé lors de la mort de son père. Personnellement, j'espérais voir comment la fin serait représentée par rapport au livre pour mieux la comprendre mais elle a été changée dû au fait que le texte a dû être adapté pour un seul acteur. (Florian L.)

Pendant plus d’une heure, j’ai été emporté dans un autre monde qui m’était inconnu auparavant. J’ai été ébloui par la splendeur du théâtre ainsi que par son intensité. Dès mon arrivée au théâtre, Je me suis senti à l’aise et en toute sécurité. L’organisation me semblait plutôt réussie. Tout était mis en place de A à Z.
Durant la pièce, j’ai été impressionné par toutes ces projections qui venaient de partout.
Ce qui m’a déplu le plus, c’est le fait de n’avoir vu qu’une seule personne jouer plusieurs personnages. J’aurais préféré que le metteur en scène mette quelques personnages en plus en action.
En regardant cette pièce, j’ai ressenti un sentiment de tristesse lors de la mort de certains personnages. C’était un moment émouvant !
Cette pièce m’a bien plu dans l’ensemble, je la conseillerais vivement.  (Salim)


Quand je suis arrivé au théâtre national de Chaillot le jeudi 11 octobre, le bâtiment était grandiose, majestueux. Les murs étaient en marbre, c'est d'une belle architecture. Il y avait une très bonne prise en charge des groupes et les sièges étaient très confortables pour regarder la pièce. Le metteur en scène a fait le choix de mettre un seul comédien sur scène pour toute la pièce et pour tous les personnages. Il y avait beaucoup de moyens mis en place, comme la caméra posée sur le lit, la projection des images ou des paroles, le lit qui se transforme en scaphandrière. Les musiques étaient en rapport avec les émotions de la pièce. L'acteur savait faire des efforts physiques tout en continuant à parler et sans nous montrer son essoufflement. A la fin de la représentation, quand l'acteur est dans la scaphandrière, il nous donne vraiment l'impression d'être en plongée. J'ai trouvé la pièce assez agréable mais à certains moments, cela me paraissait monotone car un seul comédien pour toute la pièce, ce n'est pas assez, donc j'aurais préféré voir plusieurs acteurs. Je m'attendais aussi à plus de projections d'images, de paysages pour mieux nous montrer le décor. J'ai bien apprécié le livre et la pièce de théâtre car ce sont deux façons très différentes de nous montrer, nous faire découvrir le théâtre. Donc je n'ai pas vraiment de préférence, je suis convaincu par le livre et le spectacle. (Maxime)

Personnellement, j'ai préféré la représentation au livre. D'abord parce qu’en assistant à la pièce, cela m'a permis de comprendre quelques passages que je n'avais pas bien compris dans le livre, ensuite j'ai trouvé sublime le passage où il lance les photos et aussi quand il part à la recherche de sa sœur dans le lac. De plus, nous avons été bien pris en charge par le personnel et cela nous a également permis de faire une petite visite dans Paris.  (Lou)

Les choix du metteur en scène étaient étonnants, notamment avec le lit : quand son père meurt quand il le fait tourner, tourner, c’était impressionnant ; de même, quand il prend le lit pour la scaphandrière qui va sauver sa sœur. La métamorphose de ce banal élément de décor produit un effet très fort. Et avec sa caméra, quand il arrivait à jouer plusieurs rôles à la fois, c'était très ingénieux. Les extraits du livre qui nous avaient été lus en classe ne m'avaient pas du tout convaincue, mais la vision de la pièce et la lecture entière du livre ont changé ma vision. J'ai été touchée par la mise en scène, elle était tout à fait splendide.  (Mélissa D.)

Malgré le fait qu'il n'y avait qu'un comédien et qu'il avait l'air très jeune, cet acteur était très doué, sa voix portait dans toute la salle, il articulait très bien et restait imperturbable face aux quelques désagréments causés ce jour-là ; cela m'a marquée car garder son sang froid dans de telles conditions ne devait pas être chose aisée. Il n’hésitait pas à faire quelques gestes humoristiques pour accrocher le public (se déhancher comme une femme ou prendre des poses de femme), il m’a tellement accrochée que j'avais la réelle impression qu'il nous racontait une histoire qui s’était réellement passée.
J'ai donc énormément apprécié ce spectacle, j'ai ressenti une foule de sensations telles que de l'empathie, de la joie, de la tristesse, de la compassion, mais je dois avouer préférer la fin du livre qui nous explique très clairement ce que deviennent les enfants, celle du spectacle est un peu floue. Sur ce, je recommande ce spectacle qui était magnifiquement mis en scène avec de très beaux décors et jeux de lumière. (Mélissa B.)


Malgré la qualité de la pièce, elle ne m'a pas tellement absorbé car j'aurais aimé voir d'autres acteurs sur scène et ce n'est pas mon genre de spectacle.
De plus, je ne conseillerais pas cette pièce à des personnes en dessous de 18-20 ans, qui ont vraiment aimé le livre et qui en sont à leur première expérience de théâtre moderne.
Cependant, je dois bien dire que beaucoup d'émotions se faisaient ressentir au cours de la pièce et surtout pour certains passages bruyants et hauts en effets !  (Charles)

L’acteur jeune, expressif et dynamique, jouait à la perfection son rôle malgré les perturbations du public parisien.
J’ai ressenti plus d’émotions dans le livre que dans la pièce de théâtre. Malgré cela, aller voir une pièce après avoir lu le livre est une bonne expérience à vivre.
Ma conclusion personnelle est que la pièce est bien à voir mais que le livre est meilleur. (Kevin)






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire