samedi 19 mars 2011

Critique : Mythmaker de Manuel Antonio Pereira


L’histoire est intéressante, peut-être un peu excessive sur la cruauté des personnages mais elle reste néanmoins plutôt vraisemblable. C’est assez facile à lire, disons dans l’air du temps, ce n'est pas choquant à notre époque. Elle est pleine de désir et d’envie, de contraintes, d’obligations… En somme pleine de sentiments qui rendent cette histoire si particulière. Nous la  trouvons belle  peut-être parce qu’un mythe devient réel ou grâce au fait que  le monde est impuissant face à celui qui possède le pouvoir de l’argent. La vantardise de Mr Clay nous a assez amusées – bien sûr, c’est à prendre au deuxième degré car son comportement est assez scandaleux.
L’argent ne fait pas le bonheur.
Le message que Manuel Antonio Pereira a voulu faire passer est assez poignant. Il présente très bien les différentes facettes de notre univers : le pouvoir de l’argent à notre époque, qui conduit à réaliser les rêves des riches au détriment des pauvres qui essaient de sortir la tête de l’eau. D’autre part, il démontre bien que nous sommes des pantins les uns avec les autres.                                  
L’amour est incontrôlable, l’argent n’achète pas tout.   
Le langage est courant, voire familier, ce qui donne une dimension plus réaliste à la pièce, attire un public de tout âge, il est compréhensible, sans détails superflus ni moments flous. Par contre, à certains moments le langage peut être cru et vulgaire. C’est évidemment en rapport avec le sujet, et ce n’est qu’un miroir des excès de notre société.
Très simple, habituel, pas tellement innovant mais au moins le lecteur n’est pas déstabilisé.
Beaucoup de possibilités scénographiques se découvrent : la pièce peut être jouée en tant que telle mais aussi adaptée en tant que film voire même série télévisée mais très spéciale vu le tournage de la scène d’amour. L’auteur n’a pas manqué d’imagination vu le nombre de décors et de personnages mis en scène.     
Grâce au casting de Clay nous sommes dans une lecture réaliste.

 Wladja Godart et Margaux Roland (ICES Quaregnon)

1 commentaire:

  1. Merci beaucoup pour cette critique - compte rendu de la pièce. On apprécie sa clarté et sa structure. Vous aborder non seulement l'histoire mais vous allez également au-delà du texte. C'est là un bel effort qu'on ne peut que vous encourager à poursuivre avec vos lectures ultérieures.

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