dimanche 4 mars 2012

Modeste contribution par l'Athénée Royal de Marche (5G)


La double pendaison : une méthode révolutionnaire ?
L
undi dernier, un de nos collaborateurs a assisté à l’émission « Mise au point » présentée par Claire David. L’invité de ce jour était le politicien Dominique Wittorski, défenseur de la peine de mort. Ses arguments ont provoqué beaucoup de réactions et de critiques parmi le public ainsi qu’au sein des autres groupes politiques.  Nous avons recueilli leurs réactions sur le vif :
Christian Dupeyron, PDG, s’exprime : « Je trouve faux de dire que la pendaison n’est pas une mise à mort cruelle. Justement, avoir les cervicales rompues avec violence s’avère cruel ! De plus, M. Wittorski dit que la pendaison est immédiate mais il se peut que le pendu n’ait pas le cou rompu tout de suite et qu’il suffoque jusqu’à la mort. Il présente aussi celle-ci comme étant une peine propre car il n’y aurait pas de sang partout. Mais les muscles du sexe se décontracteraient et la vessie ainsi que l’intestin se videraient. Ce serait aussi propre que d’avoir du sang sur les murs ! Il nous parle aussi de la chaise électrique et de l’injection létale en disant qu’elles ne sont ni propres ni sûres. Or la première fut créée en 1880 dans le but de remplacer la pendaison, jugée plus cruelle et moins efficace. Cependant, la chaise électrique présente un inconvénient : la propreté. Le sol peut être souillé par les excréments et l’urine que produit le détenu après la paralysie de ses muscles. La deuxième technique évoquée ci-dessus traite le criminel dignement. En effet, on l’anesthésie en premier lieu. Ensuite, on paralyse ses muscles afin de ne pas provoquer de spasmes durant son inconscience, et pour finir la dernière injection produit l’arrêt cardiaque. Néanmoins ce système demande un long processus : sangler le détenu, placer les cathéters dans ses bras, injecter un à un les trois produits et vérifier si celui-ci est bien mort. L’injection létale peut durer de 20 à 50 minutes. »
Nous avons également interviewé un spectateur : « La méthode de pendaison par binôme, tout comme les autres moyens de mise à mort, risque d’assassiner des innocents. Les statistiques sur la peine de mort menées depuis sa création révèlent bien des erreurs judiciaires ! Et cette méthode pourrait même augmenter la fréquence de ces erreurs. Pourquoi ? Car selon M. Wittorski, c’est le JAP qui déciderait du rapport poids/crime, en composant des duos « équitables ». Jusque-là, très bien. Mais contre toute attente, c’est le maigre qui pourrait bien pendre le gros par un système compliqué contrariant par là l’analyse de M. Wittorski selon laquelle les obèses sont souvent pauvres et que la pauvreté fait le nid de la délinquance. Mais qui serait le plus apte à tuer ? Le gros qui a du mal à courir et donc à fuir la police, ou le mince en forme athlétique qui court vite ? Dans ce cas, le mince qui pendrait le gros retrouverait sa liberté injustement, et l’innocent mourrait. Enfin, la pendaison par binôme de M. Wittorski relèverait plus du hasard et de critères subjectifs que de critères objectifs et fondés. »
Le projet de pendaison par binôme de M. Wittorski est donc loin de faire l’unanimité et risque bien d’être refoulé par les autres groupes politiques qui ont, semble-t-il, déjà pris position.  L.P., M.H.  

Marianne Harvent
Loïc Perot
                                         
                                     

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