lundi 28 janvier 2013

AR Waterloo - Article Je pense à Yu

Journal Le soir
Critique de Je pense à Yu, pièce écrite par Carole Fréchette.
Lorsque les œufs deviennent des bonnes raisons pur purger une peine de prison. Passionné pour la vie d’une personne que vous n’avez jamais vue ?
  Obsession ? Recherches ? Manifestations ? Internet ?
 Mai 1989, en Chine, trois hommes ont entaché le portrait de Mao lors d’une manifestation à l’aide de « bombes-œufs ». Un des trois hommes, Yu Dongyue, emprisonné pendant dix-sept ans, a été libéré le 22 février 2006. Les médias se sont arraché les informations pour le mettre sur la toile. Marie-Madeleine, ex-militante, traductrice, prof de français pour une jeune Chinoise surnommée Lin, est attirée par un article concernant cette étrange manifestation. Mais son attention est particulièrement portée sur Yu, le prisonnier. Cette histoire de désobéissance, de révolte, devient une obsession chez elle. Elle veut à tout prix savoir le fin mot, la vérité de cette manifestation qui a tourné au drame. Entre ses traductions en retard, son voisin quelque peu envahissant, la composition de son élève, elle trouve toujours le temps de lire un article sur Mao, d’imprimer des photos de la manifestation…
Les premières minutes de la lecture de Je pense à Yu ne suscitent pas un enthousiasme délirant. Une ex-militante, une affaire en Chine, un voisin oppressant avec un nom de fille, la composition d’une petite Chinoise. Une vague d’incompréhension nous submerge : trop d’informations. Mais au fur et à mesure de la lecture, ce brouillard d’incompréhension se dissipe peu à peu. En fait, l’auteur a vraiment pris le temps de donner à chaque personnage un caractère, une histoire, des habitudes. Les dialogues sont parfaitement aérés. Le personnage de Madeleine est en quelque sorte la « leader » de l’histoire. Tout est concentré autour de ses recherches sur Yu, Mao…  L’histoire est très passionnante et étonnante à la fois car ce n’est pas un sujet dont on parle tous les jours et cela devient très rare des gens qui se soucient d’autre chose que de leur petite personne. L’auteur a trouvé les bons mots pour nous faire « pénétrer » dans l’histoire. Pour ce qui est du vocabulaire, il est assez simple, mixé entre courant et le soutenu vu que Lin apprend le français et fait encore des fautes grammaticales.
Bref, c’est une pièce à lire absolument !
 Sacha Paternoster.

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