samedi 2 mars 2013

5D Athénée Royal de Waterloo : critique du "Petit boucher"

   
Critique d’une pièce de théâtre :
« Le petit Boucher » de Stanislas Cotton.
    Félicité, jeune africaine vivant dans un village à la campagne ne se doutait pas qu’un jour elle vivrait cette horrible expérience, elle ne se doutait pas que ça lui tomberait dessus, mais elle ne se doutait surtout pas de ce qu’elle allait devoir prendre comme décision. Dans cette très courte pièce, Stanislas Cotton nous raconte une histoire sous forme de pseudo-poème, à la fois intense en sentiment mais à la fois compliquée à cernée sur ses intentions. Ma critique se basera sur plusieurs points. Le style d’écriture de l’auteur, le personnage principal , le message de cette pièce et de l’influence du monologue sur l’intrigue.
    Tout d’abord, je vais vous parler du style d’écriture très particulier de Monsieur Cotton. Toute la pièce est écrite en vers et rien n’est expliqué concrètement. Au premiers abord, c’est très pénible parce qu’on ne comprend strictement rien à ce que ce « fou » raconte, une femme parle toute seule en disant des phrases incompréhensibles. Puis, au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que le style d’écriture choisi par Monsieur Cotton est très adapté à sa façon de raconter l’histoire et à sa façon de nous emmener dans ce témoignage troublant. Cependant la fin n’est pas forcément perceptible si on a zappé une partie du contexte et que l’on n’a pas compris certains moments. Ensuite, il y a énormément de répétition qui sont très pénibles, Elle reparle toujours de son village et de ses champs, des gens qui le peuplent, de ses voisins et de sa familles.
   Ensuite, je vais vous parler du personnage principal, elle se nomme Félicité. C’est donc une jeune Africaine des campagnes. On peut supposer vu le contexte, qu’elle est dans un pays en guerre. Elle est mariée à Antonin mais celui-ci disparait au bout de quelques pages. Sa vie est monotone, pour elle, travaux et jours se suivent jusqu’au drame du livre. Elle s’est faite violée par un voisin, le « Boucher ». Contre toute attente, elle décide de garder son enfant qu’elle surnommera « Le petit Boucher » d’où le titre de cette pièce. En fait, cette pièce est un témoignage de ce qu’elle a vécu durant cette période de guerre. Ce témoignage est cependant très sinueux, elle n’ose pas tout dire d’un coup. Elle n’ose pas directement dire qu’à cause de cette enfant, qui provient d’un viol, sa famille la rejette, elle n’ose pas dire qu’elle a honte, mais petit à petit elle libère ce poids qui lui brûle les lèvres quand elle se réveille. Donc, je trouve que Félicité est un personnage attachant mais à la fois mystérieux. Je n’ai pas trop aimé le fait qu’on ne comprenne pas ce qu’elle est avant la fin de la lecture, j’ai trouvé ça un peu trop long à mon gout.
   Après, je vais en venir à une partie importante de cette pièce, le message de cette pièce. En effet, cette pièce porte en elle un message important. Selon moi, ce message est une sorte de dénonciation que, en temps de guerre, les femmes sont les plus touchées parmi les gens dit civils. Le problème étant que ce n’est pas la violence physique qui est la pire, c’est l’effet psychologique sur les femmes. Je pense que l’on peut qualifier le viol d’une espèce d’arme. En effet, dans chaque guerre ou conflit, énormément de femme se font violer, ce qui engendre des « batards ». La douleur psychologique est pire que la douleur physique, parce que la douleur physique ne dure qu’un temps tandis que la douleur psychologique dure parfois pour toute une vie. Je pense que l’on peut prendre exemple de la guerre du Vietnam. Enormément de « jaune » comme les appelaient les Américains ont été violé durant cette Guerre. Ceci crée énormément de polémique sur la question mais en général personne ne se soucie de ces gens. Je trouve que ce message est très important et corrobore parfaitement cette pièce, j’ai été touché par ce message même si au début je n’aimais pas la pièce.
   Puis, je vais aborder le sujet du monologue. En effet cette pièce est un monologue. Pour moi, ceci augmente l’intensité du témoignage car c’est comme si elle nous parlait d’une certaine façon, on se sent impliqué dans son histoire, on a un sentiment d’empathie qui explose au plus profond de notre cœur, mais on ne peut pas imaginer la douleur qu’elle a dû ressentir après s’être fait violer. On peut alors se poser une question, Pourquoi Monsieur Cotton a-t ‘il choisit de faire de sa pièce un monologue ? Personnellement,  je n’en ai aucune idée mais j’ai bien aimé l’idée, surement pour les raisons que j’ai énoncée ci-dessus. Je pense que ce sentiment de proximité est très important au niveau du pacte de lecture de la pièce.
     En Conclusion, J’ai bien aimé ce livre nommé « Le petit Boucher » de Stanislas Cotton. J’ai trouvé que le stylé d’écriture était particulièrement compliqué à cerné mais qu’une fois celui-ci cerné on comprenait toute la pièce et qu’on pouvait l’apprécié. Cependant j’ai trouvé que la fin aurait dû être un peu plus explicite parce qu’il peut y avoir confusion. Le seul réel problème étant qu’il y a beaucoup de répétition assez pénible sur son village. Le personnage principal, Félicité, je l’ai plus ou moins bien aimé. En effet, j’ai bien aimé son côté mystérieux et attachant même si le temps de comprendre ce qu’elle a subit et ce qu’elle est, est trop long à mon gout et peut faire décrocher certaine personne. Evidemment, le message de la pièce est la chose la plus importante et la plus intéressante que l’on puisse observer puisqu’il nous sensibilise à cette horreur qu’est le viol. Ce message est très important et corrobore parfaitement avec la pièce même si au début on n’y comprend rien au tout début. Pour finir, l’effet du monologue sur l’intrigue est très intéressant puisqu’il augmente l’empathie que l’on éprouve pour Félicité et donne cette sensation de proximité comme si on s’adressait à une personne qui a subit ça mais que l’on connait très bien. Cela permet réellement de rentrer à fond dans la lecture et de l’adorer, selon moi, il faut vraiment être en accord avec ce pacte de lecture pour apprécier cette pièce.

Van Der Vennet Romain

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