dimanche 4 mars 2012

Communiqué n°10, un puzzle où il manque quelques pièces

Anicet Himbaza, Alessandra Rosso et Verlaine Okitodimba (ICES de Quaregnon).

Bonjour, nous avons été sélectionnés pour vous présenter  le livre Communiqué n°10. Nous ne l’avons pas totalement apprécié parce que ce n’est qu’un fait divers comme il en existe tant. L’intrigue est décevante, la violence est très fréquente dans notre société et c’est devenu un sujet qui ne choque plus. En plus l’auteur a construit l’histoire comme un puzzle, et au fil des pages il tente de sortir le lecteur de l’engourdissement par quelques scènes plus mouvementées.

Nous allons  commencer par un petit résumé.

Hassan veut venger la mort de son frère Lakdar. Il veut mettre le feu au tribunal et il envoie des lettres de menaces de mort au ministère de la justice. Il va tenter de retrouver le meurtrier. L'histoire se passe dans une grand ville, où la violence  règne depuis le meurtre du frère de Hassan.

Maintenant, nous allons vous parler des personnages, il y en a huit au total mais un qui n'intervient dans aucun des dialogues. Il s'agit de Zohra, la mère d'Hassan et Lakdar, chez qui ils vivent. Hassan l'a confié à Marlène, une photographe amie de Lakdar. Elle est assez discrète durant l'histoire car elle fait le deuil de son fils. Elle réagit par le silence et non par la violence.

Commençons par le personnage principal, Hassan. Tout au long de l'histoire, il va tenter de venger la mort de son frère. Il sait comment s'y prendre et compte bien arriver à ses fins.

Ensuite, il y a Damien, un vigile qui ne veut pas ressembler à son père mais fini par lui ressembler malgré tout ; il est l'assassin de Lakdar. Il s'en veut, a très peur et passe ses journées à se cacher.

Parlons ensuite de '' l'enfant '', on sait peut de chose a son sujet, pourtant c'est un des personnages les plus importants. Sans lui, l'histoire ne peut pas exister. Il sert de clé aux énigmes, il est le messager et il va aider Hassan au cours de l'histoire.

Parlons d’Anne, une ancienne droguée qui habite une maison abandonnée dans les friches. Elle vole les gens et elle aide Damien à s'en sortir. Elle se fait toujours ennuyer par Yag, un garçon attiré par elle. Il lui apporte de quoi vivre, pour obtenir une nuit à ses cotés.

Et enfin, il y a Marlène et le vieil homme. La jeune photographe qui apporte un bidon d'essence afin de mettre feu au tribunal pour aider Hassan.

Le vieux, parti loin de chez lui afin de  mourir seul, surveille les environs pour prévenir Anne si les patrouilles passent par là.

Cette pièce est écrite dans un langage assez courant, il est issu de la classe moyenne, parfois vulgaire. La parole est compréhensible et familière.

Les jeunes de cette histoire luttent contre l'autorité. Ils nous montrent que les forces de l'ordre ne sont pas toujours là pour nous protéger mais bien pour emprisonner, ils représentent une menace pour nous.

La morale est que les affrontements inutiles qui se passent dans  la ville et les nombreuses émeutes, rien ne ramènera le frère d'Hassan à la vie. La vengeance n'apporte rien.

A la fin de l'histoire, on nous laisse dans le doute et nous laisse imaginer deux hypothèses. La première est que si Hassan tire sur Damien, il deviendra aussi mauvais que lui, il aura aussi enlevé une vie. S’il renonce à son projet, il le regrettera peut-être pour toujours.  La vengeance a-t-elle pris le dessus? Nous ne le saurons pas.

J'imagine cette pièce de théâtre dans sur un grand podium en forme de cercle, avec deux zones différentes : une moitié pour l'appartement et l'autre pour les rues en pleines émeutes. Ainsi à chaque fois que quelqu'un prend la parole, la scène tourne. Un décor familier, car l'histoire est réaliste, c'est déjà arrivé dans la vie réelle à de nombreuses reprises. On comprend assez la réaction des personnages. La morale a vraiment un sens. Elle peut nous faire réfléchir à deux fois. Nous conseillons la lecture de cette pièce à tout le monde.

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