vendredi 15 mars 2013

5D, AR Waterloo, Critique "Je pense à Yu"

CRITIQUE-THEATRE : « Je pense à Yu » de Carole Fréchette.

Dans « Je pense à Yu » de Carole Fréchette, Madeleine, la protagoniste se plonge dans la vie et l’incroyable histoire d’un chinois pour qui ça n’a pas toujours été facile. Celle-ci s’y plongera avec beaucoup d’émotions et d’empathies pour ce jeune homme.
« Je pense à Yu », pièce de Carole Fréchette, nous présente trois personnages, que l’on peut caractériser de caricaturaux. En effet, il y a Madeleine, la jeune femme dépressive avec des idéaux romantiques pleins la tête. Lin, la jeune étudiante chinoise qui vient apprendre le français au Canada et qui est dévouée pour cela et enfin Jérémie, homme mûr et solitaire qui n’a pas souvent eu la vie facile qui cependant ne se plaint jamais. Chacun a ses secrets, ses failles, ses blessures. Par leur jeu nuancé et retenu, ils sont très touchants tous les trois. Lin et Jérémie, tous deux très différents vont intervenir dans la vie compliquée de Madeleine.

Madeleine, bouleversée au point de mettre sa vie en suspend, suite à la lecture d’un article de journal sur le chinois Yu Dongyue qui fut emprisonné 17 ans après avoir lancé des œufs remplis de peinture rouge sur le portrait de Mao, place Tienanmen. Elle se plonge alors dans ces jours de mai 1989. Cette dernière embarque avec elle, Jérémie et Lin qui chacun à leur manière apportent leurs opinions sur l’acte du jeune Yu.

Ensuite, les recherches qu’elle fournit sur la vie du chinois se déroulent sans cesse à coups de dialogues mouvementés entre les trois personnages. Ce qui nous permet ainsi de poursuivre une lecture riche, pleines de rebondissements mais aussi une lecture très amusante.

Tous exprimeront leurs émotions et leurs réactions. Le passé très différents des trois, nous permet de mieux comprendre ces réactions, parfois extrêmes, sans jamais les juger.
Puis, la motivation et la détermination dont Madeleine fait preuve afin de comprendre et d’en savoir davantage sur l’acte commit par Yu est assez impressionnante. En effet, ses journées et soirées ne font que tourner autour de lui ainsi que ses sujets de conversations avec ses deux amis.
Tout le long de la pièce, celle-ci nous communique avec beaucoup d’envie, cette volonté qui est de se plonger dans les pensées de Yu en mai 89.

De plus, les trois personnages se posent énormément d’autres questions qui sont souvent des questions qui ont déjà un jour préoccupées chacun d’entre nous. Par exemple, l’engagement, les choix de vie, le poids d’un geste forts, la valeur du symbole…

Cette pièce rythmée et sympathique qui peut- être lue par tout le monde, quelle que soit le sexe ou l’âge, a été adapté par Vincent Goethaes au théâtre « Rideau de Bruxelles ».

Kremer Elisa.

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